Peut-on donner, sans prendre?
J’ai toujours avancé dans ma vie, sans jamais remettre cette question en cause. Car la pression sociale y est et était importante, d’autant plus que mon entourage prônait cette croyance, qui normalement est propre à chacun.
Maintenant, en me retrouvant dans ma vie avec une telle croyance et où l’on me donnait quelque part le mode d’emploi pour être accepté et bien vu, il n’y avait plus qu’à.
« Donner c’est bien. »
Alors pourquoi faire défaut à cette affirmation dans la norme sociale où j’étais?
J’ai donné sans compter pour faire bonne figure.
Malheureusement ou heureusement, cela n’a duré qu’un temps. Car la vie se charge de tôt ou tard de rééquilibrer nos croyances, qui ne sont qu’une partie de la réalité. Nous ne voyons pas tout. Il y a tout ce que nous voyons et tout ce que nous ne voyons pas. Tout ce que nous savons et tout ce que nous ne savons pas.
Dans ces cas là, il est intéressant de côtoyer d’autres personnes, d’autres cultures, d’autres milieux et d’explorer le monde pour confronter nos croyances, qui ne cesses de grandir en nous tant qu’elles ne sont pas remise en causes.
J’ai du apprendre à remettre tout un tas de croyances que j’avais en questions et en causes. Cela m’a donné bien des challenges et des aventures rocambolesques.
J’ai avancé à mon rythme qui était ce qu’il était et au bout d’un moment, je me suis retrouvé dans un « cul de sac », une « impasse ».
Je me suis rendu compte à ce moment, que je n’étais plus dans le « donner » mais bien le « prendre ».
Je cherchais à « prendre » du nouveau pour continuer à « donner » du nouveau.
Je me suis rendu compte que lorsque je n’ai plus rien, alors je ne peu plus donner. A ce moment, un mal-être a commencé à grandir en moi et se faire de plus en plus ressentir, car quelque part, je désobéissais à un principe fondamental en moi.
J’étais devenu tellement différent, de ce que j’étais avant. Il me fallait avoir quelque chose à donner pour ainsi retrouver un équilibre en moi.
Maintenant, là aussi ça ne marche qu’un temps et pas avec les mêmes personnes.
Donc, j’ai perdu certains contacts qui m’étaient chers, j’ai alors vécu un moment seul.
Peut-on prendre sans donner?
Si je ne fais que de prendre sans rien donner en retour, alors je vais très vite saturer et m’encombrer de choses, de savoirs bien souvent utiles au premier abord et inutiles à long termes par rapport à ce que je veux devenir et être.
« Donner et prendre », l’un ne va sans l’autre,
Il est important de se rappeler qu’au début, on m’a donné la vie et donc je suis déjà plein, de ce que je suis!! Et pourtant, ça je l’oublie, pour plusieurs raisons:
. J’en entends pas ou plus parler. Une langue qui ne se pratique pas, se perd à la longue.
. Je me laisse influencer pour découvrir ce que je ne connais pas,
Je suis tombé dans cette illusion d’avoir et d’avoir toujours plus, revenant à m’oublier un peu plus à chaque année qui s’écoule.
Pour avancer calmement et sereinement, je dois apprendre à me sentir léger et libre. Pour se faire, j’apprends à être un canal et non barrage.
Le « canal » laisse la libre circulation du « donner » et du « prendre ».
Et le « barrage » ne laisse pas l’échange se faire entre le « donner » et le « prendre ». C’est bien souvent à sens unique.
A ce moment, ce qui sont conditionnés à ne faire que « donner » vont attirer des personnes qui elles ne seront conditionner qu’à « prendre ». Pour qu’il y ait quelque part un équilibre.
Ce qui revient à dire que si je suis déséquilibré, je vais m’attirer quelqu’un de déséquilibrer dans l’autre sens pour qu’à nous deux, nous créons un équilibre.
Et j’ai remarqué avec le temps, qu’une fois avoir appris à nous rééquilibrer grâce aux challenges que nous rencontrons, nous nous détachons consciemment ou inconsciemment de ceux qui décident de rester adict à leurs conforts, inconfortables.
Tant que l’inconfort, n’est pas suffisamment inconfortable, pourquoi changer.
Ce qui revient à dire que:
« Peut-on prendre sans donner?
Peut-on donner sans prendre? »
Vécu à l’extrême, cela va nous attirer des personnes diamétralement opposées à ce que nous sommes.
Tout cela pour but d’apprendre à rééquilibrer notre perception erronée du monde, puisque nous ne percevons qu’une partie de ce qui est.
Je suis heureux, de pouvoir avancer vers cette « loi de l’équilibre » qui peut me demander beaucoup de temps, de concentration et d’attention pour ne pas à nouveau me déséquilibrer dans le sens opposé cette fois-ci.
Je dis cela car si à la base ma perception est erronée et que j’en ressors un inconfort trop grand, alors je vais changer et entrer en mode « rébellion » et m’orienter vers la solution contraire à celle que j’empruntais avant.
Dans ces cas là, je suis en réaction et non dans la maîtrise.
La réaction m’amène à ne plus rien contrôler car quelque part j’entre dans un mode de survie et de peur. Et là, les conséquences, sont bien souvent importantes.
Maintenant, si j’apprends à utiliser les outils pour maîtriser ou plutôt apprivoiser ce mode de survie et ce sentiment de peur, alors je pourrais être dans un climat plus stable et plus serin.
J’ai décidé suite à ce constat de me remettre le plus rapidement en harmonie avec moi et les exercices de cohérences cardiaques m’y aident beaucoup.
Et vous de votre côté, comment vivez vous vos expériences challengeantes?