Prise de conscience.
A vouloir tout faire, je ne faisais plus grand chose.
J’en revenais même à culpabiliser que je n’étais pas « assez » pour tout faire et pourtant était-ce le cas?
Selon moi, certainement car je n’avais pas appris autrement et donc ne savais rien d’autre à ce sujet.
Maintenant, si je prends le temps, de prendre du recul, d’observer, de comprendre que se passe-t-il?
Pas grand chose, si je reste dans une observation et une compréhension passives.
Tout comme dans mes articles précédents, notamment sur les choix (Tout est une question de choix.), il fallu que je saute un cap et que je travaille sur moi (Remise en question).
A l’âge adulte, je n’ai plus la même attention de mon environnement qu’au moment où j’étais bébé, puis enfant, puis adolescent. Et pourtant en ai-je bien conscience? L’ai-je choisi? Est-ce que tous les éléments de bases ont été implémentés correctement en moi lors de ces phases de vies.
J’ai tellement fait de choses que je déployais toute mon énergie pour réaliser une dizaine de choses en même temps.
Pourquoi faire? Et pour qui?
Est-ce réellement ce que je veux? Est-ce une vie?
Je n’en savais rien, en tout cas, c’est ce que je croyais. Car à chaque fois que je voulais dire quelque chose, la réponse était la même, « c’est comme ça et puis si tu n’es pas content, vas voir ailleurs. »
A ce moment là, nombreuses sont les peurs et les croyances qui surgissent ou resurgissent en nous.
« Je vais me retrouver, tout seul, comment vais-je faire? »
« Sur qui je vais compter? »
Et puis comme je n’ai pas toutes les bases pour arpenter le monde, je me diminue toujours et toujours. Donc je ne bouge pas, j’ai même tendance à me replier sur moi.
Ainsi, je peux rester dans ce cercle vicieux toute ma vie, et ma raison serait entendante et valable pour moi. Car je n’ai pas appris dès les début, les bases alors, je me cantonne de rester dans ce schéma.
Or maintenant, qu’est ce qui m’empêche d’apprendre ce que je ne sais pas, de m’informer, d’écouter, d’être un peu comme au super marché et de prendre uniquement ce dont j’ai besoin.
Prendre conscience de ce schéma permet d’accéder à la première marche de la sortie et de reprendre ainsi un peu plus de puissance pour mener sa vie.
Car en entretenant ce processus, je me sentais continuellement impuissant et comme si tout ce qui se passait, était une fatalité.
Je n’avais plus aucun pouvoir sur ce que je voulais faire, ni même sur ce qui survenait.
J’étais comme pieds et main lié.
D’ailleurs, plus je le vivais et plus je le pensais, plus je le pensais et plus je l’inscrivais dans mon esprit.
Donc oui je vivais cette vie, mais quelque part je faisais tout pour le vivre continuellement.
Je sais que cela n’est pas évident car je suis resté dans ce schéma des années.
Si j’écris cela, c’est que maintenant je suis convaincu qu’il y a des possibilités pour s’en sortir.
Ce schéma a pour nom le « schéma de victimisation », d’autant plus que ce schéma peut-être tellement huilé que l’on a plus besoin de personne pour le mettre en marche.
Puisque l’on rentre à la longue dans le temps à un processus d’auto-victimisation.
Ex: « je n’aurais jamais ce poste car je ne suis pas à la hauteur. » et donc je prends même pas la peine de postuler à ce poste.
Et cela est valable pour toutes les choses de la vie, si je ne prend pas la peine de demander, comprendre ou bien d’observer quelque chose. Quand est ce que je pourrais le faire dans ma vie?
Naturellement qu’on veut s’en sortir, car le prix à payer et souvent lourd de conséquences (physiques et psychiques).
Alors, il est indispensable de prendre du temps pour soi, et de se permettre d’être comblé, ne serait-ce qu’un moment.
Si tu as manqué d’écoute, permets toi de t’écouter,
Si tu as manqué d’attention, permets toi cette attention.
Si tu as manqué de soins, permets toi ces soins,
Si tu as manqué d’Amour, permets toi de t’Aimer.
Si tu as manqué de personnalité, permets toi de la découvrir.
En d’autres mots permets toi de te donner ce qui te manque, sans que cela n’entrave autrui.
Il doit y avoir au préalable tout un travail d’investigation avant de pouvoir combler ces manques.
D’abord, les repérer, leur donner un nom. Rien que cela, apaise déjà beaucoup l’esprit car je sais déjà exactement ce qu’il me manque.
Je n’ai plus à courir derrière ce que je ne sais pas, puisqu’il ne me reste plus qu’à l’approfondir et persévérer.
Cela peut-être fait seul ou avec une tierce personne (professionnel, thérapeute et bien-sûre moi).
Lorsqu’on le fait seul, on y va souvent par tâtonnement. Et bien souvent on se dirige vers ce qui est évident pour nous. Malheureusement la réponse ne se trouve pas toujours où l’on aurait crue.
C’est pour cela qu’un avis extérieur expérimenté est toujours le bienvenu, car on peut entendre des choses auxquels nous n’avions pas pensées et qui raisonnent fortement en nous.
Mon expertise et mon expérience de vie me permettent, aujourd’hui d’accompagner des personnes se trouvant dans ces complexités.
Après avoir suivi un grand nombre de thérapies, je voyais bien qu’il manquait un petit quelque chose pouvant amener à la compréhension totale et utile pour que je puisse remonter la pente dans laquelle j’étais.
Ce petit quelque chose, je l’ai découverts en me dirigeant vers des personnes similaires à moi, ayant vécus des choses semblables.
Donc maintenant, je suis certain que même avec la meilleure des volontés, les thérapies seules, ne conviennent pas à tout le monde. Puisqu’il y a des choses qui ne peuvent s’expliquer qu’en les vivants.
Suite à ce travail, cette compréhension et par les nombreux chemins, que j’ai parcourus, mes sens se sont affinés ce qui me permets de me diriger bien souvent vers ce qui est ancré et bloque ceux que j’accompagnes.